Les syndicats hôteliers européens s’unissent pour résister au tsunami AirBnb. Dans leur collimateur, l’industrialisation de la location collaborative dans certaines villes comme Paris, Berlin ou Rome.
La location collaborative dévore tout sur son passage. Pionnière du genre sur le marché immobilier, la société AirBnb s’attire les foudres des professionnels de l’hôtellerie depuis que son succès a dépassé les frontières des États-Unis. Vendredi 13 novembre, les représentants de six fédérations hôtelière se sont réunis à Paris pour dénoncer l’industrialisation de la location collaborative dans certaines villes.
Les représentants ne sont pas venus les mains vides. Selon leurs chiffres, Paris – ville la plus active au monde sur AirBnb – propose 35 000 logements à la location. problème, 20% d’entre eux proviennent de multipropriétaires, 35% sont disponibles plus de 120 jours par an et elles représentent 74% des ventes de la plate-forme.
En Europe, Berlin et Barcelone compte plus de 15 000 offres, Rome plus de 18 000, Amsterdam 12 000 et Londres plus de 25 000. Certains propriétaires détiennent plus de 50 logements dans une même ville.
En réaction, les syndicats proposent 10 propositions qui visent à “restaurer l’équité et à protéger le consommateur” :
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Intégrer les locations de courte durée des particuliers dans la réglementation des hébergements touristiques.
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Mettre en place une procédure d’enregistrement et de permis.
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Faire des études statistiques des locations de courte durée.
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Appliquer les exigences de sécurité et les contrôler.
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Respecter la réglementation fiscale.
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Vérifier l’identité des visiteurs conformément aux obligations de l’accord de Schengen.
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Protéger les droits et avantages des salariés.
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Protéger la qualité de vie du voisinage.
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Clarifier et assurer des distinctions claire entre l’usage d’habitation et l’usage commercial.
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Contrôler l’expansion des locations de courte durée.