Un marché imperméable à la crise
Malgré l’épidémie de Covid-19 et la diminution de l’activité au sein d’Airbus, moteur de l’économie locale, l’immobilier toulousain attire toujours autant. En effet, le marché reste très dynamique depuis la fin du confinement. Selon le site Meilleurs Agents, l’Indicateur de tension immobilière (ITI) est de 21 % dans la Ville rose, un taux supérieur à d’autres métropoles françaises. L’attractivité des taux d’intérêt historiquement bas est l’une des raisons de ce dynamisme, malgré le durcissement des conditions d’octroi de crédit immobilier. La pierre comme valeur-refuge semble séduire de plus en plus les investisseurs déçus par les fluctuations boursières. Au classement des métropoles de plus de 150 000 habitants affichant la plus forte hausse de prix, Toulouse reste en bonne place, à la septième position, derrière Rennes, Lille, Nantes, Nice, Bordeaux et Lyon. Un solide argument pour séduire les investisseurs.
Pas de ralentissement de la hausse des prix à Toulouse
Alors que certains experts avaient prédit une baisse des prix de l’immobilier à la rentrée, les derniers chiffres de l’immobilier présentés, cette semaine, par la Chambre des notaires viennent démentir ses pronostics pour la capitale occitane. À Toulouse, on ne parle même pas de prix stagnants mais bien d’une hausse de 8,4 % en un an, entre juillet 2019 et juin 2020. Le prix au m² médian, pour un appartement ancien, est désormais de 2 900 € à Toulouse. Cependant, il atteint jusqu’à 5 000 € dans l’hypercentre. Ces prix ne semblent pas arrêter les acquéreurs qui s’adaptent et achètent des superficies plus petites avec le même budget. Cet engouement étonne certains professionnels comme les notaires qui estiment qu’un ralentissement des transactions est, tout de même, à prévoir l’année prochaine.
Des quartiers toujours inégaux
Si le marché de l’immobilier toulousain se porte à merveille, les experts restent méfiants et notent tout de même des disparités entre les quartiers. Petite curiosité, ce n’est pas Toulouse la ville plus chère de l’agglomération, mais Balma, commune limitrophe, avec un prix de vente médian de 3 180 €/m² (+13,4 %). À Toulouse, le centre-ville continue d’afficher les prix les plus élevés. D’autres quartiers, en revanche, connaissent une forte demande, et par conséquent, une augmentation du prix au m². C’est le cas, par exemple, de Sept Deniers, aux Minimes, Guilhemery, ou encore vers Bonnefoy, Marengo/Jolimont ou Rangueil. Il s’agit de quartiers résidentiels attirant les acquéreurs en quête de maisons individuelles. Certaines zones, comme Montaudran (+17,4 %) ou Les Izards (+19,2 %) ont connu des hausses significatives et inattendues. Maître Philippe Pailhès, président de la Chambre des notaires de la cour d’appel de Toulouse, nuance ces chiffres en rappelant qu’il correspond à un découpage administratif. Il affirme tout de même, au journal local Actu Toulouse : « Nous avons aussi 20 quartiers qui connaissent une augmentation spectaculaire à plus de deux chiffres alors même que l’année est atypique. » Le succès de l’immobilier à Toulouse semble être plus qu’une simple tendance.