Avec plus de 15 000 nouveaux arrivants chaque année, Toulouse ne cesse de croître. Le secteur de l’immobilier y est florissant. Toutefois, pour éviter que la ville rose ne devienne une suite d’immeubles, sans queue, ni tête. Un nouveau plan d’urbanisme, le PLUiH, a été voté et réglemente la course au mètre carré. Explications.
Attractive, la 4e ville de France a vu sa population augmenter de manière exponentielle. Qui dit nouveaux arrivants, dit également besoin en logements. Cependant, le marché du neuf est sous tension. Pour faire face à la demande, le secteur de la construction bat son plein. Les nouvelles constructions poussent comme des champignons. Afin de réguler le phénomène et d’harmoniser la politique d’urbanisation des 37 communes qui composent Toulouse Métropole, les élus locaux ont voté, jeudi 11 avril, le nouveau plan local d’urbanisme intercommunal et de l’habitat, plus connu sous le nom de PLUiH. Ce plan se pose comme objectif la construction d’environ 7 000 logements par an sur Toulouse Métropole. Mais le leitmotiv du PLUiH est le principe de densité modérée.
Qu’est-ce que le principe de densité modérée ?
Selon Toulouse Métropole, la densité modérée est la garantie que les nouveaux projets de construction immobilière soient conçus en cohérence avec leur environnement : architecture, nature, paysage, équipements, mobilité, stationnement, tout en préservant le cadre de vie des habitants. Autrement dit, les nouvelles constructions devront prendre en compte plusieurs points essentiels comme le dynamisme économique de l’agglomération, les besoins de logements des habitants et les nécessités du marché du logement ainsi que l’étalement urbain. En effet, le PLUiH aspire à augmenter l’offre de logements tout en conservant des prix modérés et sans déborder davantage sur sa périphérie.
Toulouse, championne de l’étalement urbain
Construire, sans s’étaler davantage est devenu impératif pour la ville rose. Car, en 50 ans, si Toulouse a vu sa population quadrupler, l’étalement urbain de la ville a été multiplié par trente. En effet, l’agglomération compte actuellement 4 000 habitants au mètre carré, ce qui est moins que sa voisine, Bordeaux, qui en compte 5 000. Il s’agit donc de limiter l’étalement urbain tout en continuant à augmenter le parc immobilier. Cependant, selon les derniers chiffres publiés par l’ObserveR de l’immobilier toulousain, le marché du neuf reste stable par rapport au premier trimestre 2018. Pour les promoteurs immobiliers, le mot d’ordre est passé : il faut se recentrer sur le cœur de la métropole et construire différemment.
Construire intelligemment
Si la concurrence se fait rude sur le rachat de terrains, les promoteurs immobiliers ne peuvent pas s’octroyer tous les droits sous couvert d’une forte demande en logements. En effet, le plan d’urbanisme intercommunal et d’habitat prévoit de réglementer la construction pour qu’elle se fonde dans la ville. Parmi les points importants abordés, on trouve la protection du patrimoine de la métropole ainsi que la préservation et le renforcement des espaces verts. Un plan qui, sur le papier, promet de maintenir Toulouse dans le top des villes les plus attractives.