Après presque 20 ans d’inactivité, l’ancien site de l’usine AZF sera enfin totalement réhabilité courant de l’année 2020. Il accueillera sur ses 25 hectares une toute nouvelle centrale photovoltaïque qui produira assez d’électricité verte pour alimenter 4 000 foyers toulousains.
Le site d’AZF enfin réhabilité
Tristement connu des Toulousains suite à l’explosion de l’ancienne usine pétrochimique d’AZF en 2001, son site, faisant partie de la ZAC Oncopole, était jusque-là resté inoccupé. Situé sur une zone inondable et trop pollué, il ne pouvait depuis être réhabilité par la construction de logements neufs destinés à l’habitation.
Pour tout de même revaloriser cette immense zone foncière inoccupée à l’entrée sud de la ville, Toulouse Métropole a trouvé la solution, en inscrivant dans le cadre de son plan Climat Air Énergie la construction d’une centrale photovoltaïque sur le site.
Accepté en juin 2018, et définitivement approuvé un an plus tard, ce plan vise à réaliser différentes actions sur le territoire, dans le but de réduire considérablement l’impact de la métropole sur le climat, de développer encore plus la transition énergétique au niveau local, et de permettre aux habitants de la zone de bénéficier d’une meilleure qualité de l’air. Les Toulousains ont ainsi vu émerger ces dernières années des projets s’inscrivant dans cette démarche environnementale comme l’éco-quartier en plein développement à la Cartoucherie ou encore le téléphérique urbain qui va naître au sud de la ville. Toulouse Métropole n’est pas en reste non plus concernant la production d’énergie plus verte avec par exemple l’installation de panneaux solaires sur le toit du nouveau Parc des Expositions de la ville, ou encore sur celui des bureaux de Toulouse Métropole dans le quartier de Marengo. Et à cela vient désormais s’ajouter ce nouveau projet d’envergure, confié en partie à la société Urbasolar qui a remporté l’appel d’offre lancé par la métropole en 2017.
Un projet environnemental pensé comme une œuvre d’art urbaine
Avec un premier panneau solaire photovoltaïque posé le 28 août dernier, le projet est définitivement lancé. C’est au cours de l’année 2020 qu’il devrait se terminer et que la centrale devrait devenir fonctionnelle, produisant ainsi une énergie totalement renouvelable. Pour cela, 35 000 panneaux vont être installés par Urbasolar sur le site, comptant 25 hectares.
À l’année, ce sont 19 350 MWh qui devrait être produits sur le site, permettant de couvrir les besoins en électricité de 4 000 foyers toulousains, ou encore de ceux d’une majorité des bâtiments publics de la ville de Toulouse.
Le projet présentant de très nombreuses contraintes, son coût en a été obligatoirement impacté, avec un budget total prévu à 12,4 millions d’euros. Pour faire face à ces dépenses, Toulouse Métropole a décidé de mettre en place un partenariat impliquant acteurs du public et du privé. Ainsi, au delà de l’organisme et d’Urbasolar, la régie municipale d’électricité de la ville de Toulouse ainsi que l’Agence régionale Energie Air Climat prennent aussi par au financement du projet. Pour les 5 % restant à financer, ce sont directement les Toulousains qui sont appelés à y contribuer par le biais du collectif Citoy’enR.
Afin que ce projet de centrale photovoltaïque s’inscrive au mieux dans le paysage urbain de la ville de Toulouse, il a également été pensé en Land art. Faisant partie du courant de l’art contemporain, il permet d’associer de façon optimale art et nature, dans le but de ne pas dénaturer les paysages existants et ne pas polluer visuellement la zone. Ainsi, des panneaux colorés seront également installés sur le site, entre les différents panneaux photovoltaïques, de façon à créer un effet visuel, visible à la fois du ciel, mais aussi depuis le futur téléphérique urbain qui passera au sud de la ville.
